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Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/52

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élevé : au vent Circius, qui purifiait l’air. On voyait un temple du Soleil à Toulouse. Il y avait dans le Gévaudan le lac Hélanus, auquel on rendait des honneurs religieux.

Charlemagne, dans ses Capitulaires, proscrit l’usage ancien, où l’on était de placer, des chandelles allumées auprès des arbres et des fontaines pour leur rendre un culte superstitieux.

Canut, roi d’Angleterre, défend dans ses États le culte que l’on rendait au Soleil, à la Lune, au Feu, à l’Eau courante, aux Fontaines, aux Forêts, etc.

Les Francs qui passent en Italie sous la conduite de Theudibert, immolent les femmes et les enfants des Goths, et en font offrande au fleuve du Pô, comme étant les prémices de la guerre. Ainsi les Allemands, au rapport d’Agathias, immolaient des chevaux aux fleuves, et les Troyens au Scamandre, en précipitant ces animaux tout vivants dans leurs eaux.

Les habitants de l’île de Thulé, et tous les Scandinaves, plaçaient leurs Divinités dans le Firmament, dans la Terre, dans la Mer, dans les Eaux courantes, etc.

On voit, par ce tableau abrégé de l’histoire religieuse de l’ancien continent, qu’il n’y a pas un point des trois parties de l’ancien Monde où l’on ne trouve établi le culte de la Nature et de ses agents principaux, et que les nations civilisées, comme celles qui ne l’étaient pas, ont toutes reconnu l’empire qu’exerçait sur l’homme la cause universelle visible, ou le Monde et ses parties les plus actives.