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Page:Durand - Le Nuage.pdf/1

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Le Nuage

chansonette, air troubadour chanté


Du seuil où je gagne ma vie,
Par fois dans l’air jetant les yeux,
Je me plais à porter envie
À la vapeur qui monte aux cieux.
J’ai tant de fois rêvé nuage,
Que si je le deviens un jour,
Je veux faire ainſi mon voyage
Aux champs du céleste séjour.Bis

D’abord, j’aurais une colombe,
Libre de liens amoureux,
Qui me suivrait jusqu’à la tombe :
Il faut aimer pour être heureux !
Puis, de la plus haute montagne,
Le front me verrait chaque jour
Adorer, près de ma compagne,
Le Maître du divin séjour.