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Page:Durand - Le Nuage.pdf/3

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Si, dans le cours de mes voyages,
Un vent affreux m’avait jeté
Dans le tourbillon des orages,
Sous un ciel noir et tourmenté,
Chaos de bruit, voleur de flammes !
Chants de la nébuleuſe cour,
Vous faîtes mieux goûter aux âmes
La paix du céleste séjour.

De rendre l’eau qui me compoſe
Quand il faudra subir l’arrêt,
Ô Ciel ! fais qu’en tombant j’arroſe
Le sol de ma belle forêt !
Ma compagne aurait un asile,
Et moi je pourrais quelque jour,
Fumer, ombre ou vapeur agile,
Remonter au divin séjour.Bis


A. Durand
menuisier à Fontainebleau