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Page:Duranty - La Cause du beau Guillaume.djvu/242

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qu’une explosion intérieure le lançait comme une bombe.

— Misérable, dit-il, je te brise la tête si jamais tu reparais devant moi !

Il referma la porte avec fracas. Volusien, d’abord étourdi de cette expulsion dont la violente rapidité ne lui avait pas laissé le temps de résister, ramassa une grosse pierre et la lança contre la porte, ne sachant comment se venger.

Louis n’avait plus qu’une pensée, lui ordinairement suspendu entre mille sensations différentes, c’était de tuer le paysan. Il courut à ses pistolets, ouvrit la fenêtre à en briser les vitres, et il coucha en joue le braconnier, qui avait relevé la tête.

Volusien montra le poing en criant :

— Canaille, brigand, nous te donnerons ton compte !

Lévise se suspendit à Louis, et noua ses doigts au poignet du jeune homme. Elle disait haletante :

— Non, non ! laisse-le ! Louis, c’est Volusien !

Le paysan, sentant qu’il ne pouvait plus rien, partit en courant pour rejoindre Guillaume, et tenir conseil avec lui.