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Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/17

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fut la fin, lorsque M. du Quesnoy, totalement convaincu, eut promis de faire tous ses efforts. Après de longues circonlocutions, puis un moment de silence, M. Niflart demanda à Joachim : Mme du Quesnoy sait-elle votre perte ?

— Non, je ne pense pas ! d’ailleurs, cela n’aurait aucun inconvénient.

M. du Quesnoy, qui n’avait jamais encore parlé de sa femme à M. Niflart, fut inquiété par cette question dont il ne voyait pas clairement le motif.

— Vous êtes sous le régime dotal ? reprit M. Niflart.

— Oui, dit Joachim qui se demanda si l’homme d’affaires avait l’intention de proposer des spéculations à sa femme.

Mais M. Niflart continua :

Mme Guyons laissera encore un million à chacune de ses filles ?

Joachim fit un geste qui indiquait un peu d’ignorance à cet égard.

— On est obligé d’être très bien avec sa femme, reprit M. Niflart crûment.

Joachim fut froissé d’abord, puis il se dit qu’il avait trop d’obligations à celui-ci pour ne pas lui témoigner désormais une entière confiance, dont l’homme d’affaires, il n’en doutait pas, serait très flatté.

Et puis Niflart lui était sympathique, comme l’est souvent plus petit que soi.

— J’ai de grands ennuis, dit-il à Niflart… Et il lui prit les mains avec sa vive effusion.

Niflart savait vaguement, plutôt l’avait-il deviné en