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Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/232

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vaniteux. Joachim partit enflammé par cette autre espérance. De chaque espoir il en renaissait un nouveau. Sa tête fermentait. M. Popeland fut ravi de l’apparition de Joachim, et certainement ses yeux cherchèrent involontairement sur la personne de M. du Quesnoy la chose qui devait indiquer la restitution : un gros sac, un portefeuille, une poche fortement bourrée.

— Ah ! monsieur du Quesnoy ! s’écria-t-il, et comment allez-vous ? Prestement il lui approcha un fauteuil et l’y assit presque malgré lui. Donnez-moi donc votre chapeau.

Il lui enleva son chapeau, puis il s’assit en face de Joachim toujours prestement et prit un air d’attente plein d’épanouissement et d’amabilité.

— Ah ! monsieur Popeland, quels événements depuis que nous ne nous sommes vus ! dit Joachim en hochant solennellement la tête.

M. Popeland avait pensé que Joachim débuterait par le plus important et le plus pressé, et une teinte d’amabilité disparut de sa figure.

— Quel infâme coquin que ce Niflart ! continua M. du Quesnoy.

— Oh ! reprit Popeland.

Quelques minutes se passèrent à parler des méfaits de l’ancien homme de confiance.

— Et, dit enfin Popeland, vous venez pour notre affaire de ce chemin de fer.

— Nous allons en causer tout à l’heure, répliqua gracieusement Joachim. Je vais, avant, vous prier de vous associer à mes efforts pour faire rendre gorge à ce