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Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/67

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— Elle avait reçu des fleurs ce matin, et voulant récompenser celui qui les lui avait envoyées, elle s’en est parée.

— Et qui a pu les lui envoyer ?

— Devinez.

— Vous dit-elle en riant. Quel homme de mauvais goût !

— Elle me plaît infiniment. Elle les a ôtées, de peur de se compromettre plus longtemps.

— Mais c’est une déclaration.

— Oui, c’en est une.

— Et voilà comme vous gardez vos secrets ?

— Ah ! dit-il, je n’y pensais pas.

— Et vous avez la hardiesse de vous trouver heureux ?

— Non, mais j’espère l’être !

Elle le regarda.

— Il ne faudrait pas parler ainsi à toutes les femmes, dit-elle, vous leur feriez peur.

— J’aime le courage.

— Et moi aussi ; mais comment ! Je porterais des fleurs envoyées par vous, et vous l’iriez dire à tout le monde ?

— Nullement. Je vous prie de vouloir bien être ma confidente, car je sais que vous êtes sa meilleure amie.

Elle le regarda de nouveau pour pénétrer sa pensée.

— Votre confidence est bien placée, mais vos affections ne me semblent pas aussi bien logées, car ma meilleure amie n’est pas l’esprit personnifié.