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Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/75

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— Hum ! riposta Niflart qui, se rongeant les ongles, laissait voir des dents féroces.

— Si vous avez un bon système, apprenez-le moi donc !

— Hum !

— Qu’auriez-vous fait en pareil cas ?

— Ah ! le cas était difficile !… On ne fait donc pas la cour à votre femme ?

— Non, monsieur, dit hautainement Joachim avec une crispation de la main.

Niflart ricana tranquillement.

Ma femme aurait ici un amant, pensa Joachim, et chasserait Rose ! Le sang lui battit aux tempes. Ses yeux venaient de tomber sur Allart, assis auprès de Françoise. Il se leva brusquement.

— Avez-vous gagné, à propos, ce soir ? lui demanda Niflart qui regardait comme lui du côté de Mme du Quesnoy.

— Non, dit Joachim.

Celui-ci avait vivement pensé qu’Allart était un inconnu, que ni sa femme ni lui ne l’avaient jamais vu. Mais il était certain que Philippe plaisait à Françoise.

Après le départ de Rose, Mme du Quesnoy avait dit en passant à Mme Desgraves « Je vais danser encore ! »

Le marquis de Bejar l’avait immédiatement invitée.

— Vous avez raison ! répliqua Mme Desgraves, un peu dépitée de l’échec de sa protégée Rose.

Quant à Allart, lorsqu’il vit Françoise se diriger d’un pas si rapide contre Mme d’Archeranges, il prévit ce qui allait arriver et le cœur lui battit. Il applaudit du fond