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Page:Durban - Essais sur les principes des finances.djvu/122

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cette maxime est incontestablement applicable aux compagnies de finance, à qui se trouve confiée la branche la plus féconde des revenus du Souverain.

Une compagnie unique & pour ainsi dire exclusive, qui n’auroit ni rivalité ni concurrence à craindre, pourroit insensiblement se rendre maîtresse du crédit de l’état, de ses ressources pécuniaires, & forcer la main au gouvernement sur toutes les opérations qui la concerneroient : au lieu que plusieurs compagnies qui se servent mutuellement de contre-poids, subissent avec d’autant plus de docilité les loix qu’on leur impose, qu’en cas d’acquiescement de la part des unes, & de résistance de la part des autres, celles-ci courreroient risque d’être supplantées par celles-là.