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Page:Duru et Chivot, Madame Favart.djvu/87

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MADAME FAVART.

Ah ! ne niez pas, débauché que vous êtes, je l’ai reconnue l’autre jour cette comédienne.

HECTOR, bas à Favart.

Comment !… et c’est elle-même.

FAVART, bas.

Laissez-la faire… laissez-la faire.

PONTSABLÉ, à Hector.

Ah ! ah ! vous êtes confondu… je ne vous en veux pas… (A madame Favart.) Il ne vous reste plus qu’à me la montrer…

MADAME FAVART.

Je n’étais venue que pour ça, mais…

PONTSABLÉ.

Mais quoi ?

MADAME FAVART.

C’est impossible !…

PONTSABLÉ.

Comment, impossible !

MADAME FAVART.

Vous êtes arrivé trop tard, mon bon ami… la cage est vide… l’oiseau est envolé.

PONTABLÉ.

Envolé !

MADAME FAVART.

Madame Favart n’est plus ici depuis une heure…

PONTSABLÉ, très-agité.

Elle m’échapperait… mais le maréchal de Saxe va me révoquer… je suis destitué !…

MADAME FAVART.

Allons, allons… mon bon !… calmez-vous… tout n’est pas perdu… Je sais où est la belle.