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Page:Duru et Chivot - La Fille du tambour-major.djvu/26

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Si je n’vous plais pas encore,
Ça viendra tout doucett’meut.
Vous m’aim’rez, je l’espère,
Car sachez-le, sur terre
Rien n’est plus vaporeux
Qu’un tailleur amoureux !

(Avec force.) Ah ! Claudine ! Claudine ! si vous saviez les choses dont je suis capable pour vous plaire… Tenez, un exemple… Voilà votre uniforme de vivandière qui commence à rire et qui demande un remplaçant, pas vrai ?… Eh bien ! je vous en fabrique un sournoisement dans mes heures de loisir… Je compte vous l’offrir le jour de votre fête… en guise de bouquet… c’est-y délicat, ça ?… Et voilà les choses que l’amour m’inspire, à moi !… C’est pas votre Robert qui serait susceptible d’en faire autant…

CLAUDINE.

Mon Dieu ! Griolet… je ne dis pas… vous êtes un bon garçon… Mais, qu’est-ce que vous voulez, j’ai beau faire, je sens que je ne vous aime pas…

GRIOLET.

Ça viendra… on a vu des choses plus bêtes que ça… Oui, ça vous viendra, ô Claudine, cantinière céleste, ça vous viendra à la longue…

CLAUDINE.

J’en doute…

GRIOLET.

Et moi, j’en caresse voluptueusement l’hypothèse… et alors, quelle noce !… (Monthabor entre.) Nous nous marierons !…

MONTHABOR.

Imbécile !…