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Page:Duru et Chivot - La Fille du tambour-major.djvu/6

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REPRISE DU CHŒUR.
Reçois, sainte madone,
L’hommage de nos cœurs,
Ô toi, notre patronne !
Accepte ici ces fleurs.
LA PRIEURE, qui s’est levée, les admirant.

Parfait ! voilà les sentiments de bonnes italiennes… et de plus une excellente tenue… C’est très bien, mesdemoiselles, je suis heureuse de vous le dire… (A Stella.) à vous surtout, Stella, qui êtes parfois si dissipée, si turbulente…

STELLA, d’un ton soumis.

Moi, ma mère…

LA PRIEURE.

Oui, vous, mon enfant… n’oubliez pas que vous êtes la fille du duc Della Volta, un des plus grands seigneurs de la Lombardie, et que par conséquent vous devez servir d’exemple à toutes vos compagnes.

STELLA, de même.

Je ne l’oublierai plus, ma mère.

LA PRIEURE.

À la bonne heure !… (Appelant Grégorio qui entre en ratissant les plates-bandes.) Grégorio !

GRÉGORIO, s’avançant.

Ma mère ?

LA PRIEURE.

C’est aujourd’hui jour de fête… le jardinier du couvent doit se reposer comme tout le monde… je vous donne congé.

GRÉGORIO.

Merci bien… Alors je vas en profiter et aller à la ville acheter des graines pour le potager (A part.) et boire un petit coup !