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Page:Duru et Chivot - La Fille du tambour-major.djvu/64

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MONTHABOR.

Elle l’est…

ROBERT.

Mais, Dieu merci, je n’ai pas la cervelle fêlée… et comme je ne peux nourrir le fol espoir de devenir jamais son mari…

MONTHABOR.

Pourquoi donc pas ?

ROBERT.

Allons, farceur, tais-toi… pas de mauvaise plaisanterie.

MONTHABOR.

C’est bon, je clos mon bec… (A part.) mais je garde mon idée.

GRIOLET, qui a essayé tous les fauteuils les uns après les autres.

Quel crâne mobilier !… (S’asseyant dans un grand fauteuil et rebondissant sur les élastiques.) Cristi ! en v’là un d’un moelleux… Essayez donc ça, papa Monthabor.

MONTHABOR, s’asseyant dans un fauteuil.

Voyons !… (Rebondissant sur les élastiques) Cré nom !… on dirait qu’on est assis dans du beurre…

ROBERT, même jeu.

Le fait est qu’on est remarquablement bien dans ces machines-là…

MONTHABOR.

Pour faire la siesta… comme ils disent…

TOUS LES TROIS, étendus dans les fauteuils

Oh ! la siesta !

On entend au dehors le bruit de deux vigoureux soufflets. Robert, Monthabor et Griolet se relèvent d’un bond en s’écriant : Hein !