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Page:Duru et Chivot - La Fille du tambour-major.djvu/85

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Scène XIII

STELLA, MONTHABOR.
STELLA, très émue.

Ah ! monsieur Monthabor, il a un brave et noble cœur, le lieutenant Robert !

MONTHABOR.

C’est une crème… une vraie crème… On l’aime tout de suite, n’est-ce pas ? Faites excuse… je dis ça… c’est pas pour vous… c’est pour moi… parce que vous, une demoiselle de haute naissance… la fille d’un duc… (A part.) C’est drôle… il y a quelque chose qui me tarabuste la cervelle… quand je regarde cette jeune fille, il me semble que… Est-ce que par hasard Margot m’aurait trompé ?…

STELLA, qui s’est dirigée vers la gauche.

Allons, il faut retourner dans ce bal !…

MONTHABOR, la regardant s’éloigner.

Oh ! il n’y a pas… il n’y a pas.. j’en aurai le cœur net… (Haut.) Pardon, mademoiselle… un mot…

STELLA, vivement.

Parlez !…

MONTHABOR, embarrassé.

C’est que ce n’est pas très facile… vous allez peut-être vous dire : De quoi se mêle-t-il, cet olibrius-là ? Mais, vous savez, nous autres tambours-majors, nous avons quelquefois des idées… Enfin ! voilà la chose : c’est une simple question… Est-ce que quand vous étiez tout enfant, vous avez été élevée dans la soie et le velours ?