Aller au contenu

Page:Duvernet - Les dévotions de Mme de Bethzamooth ; La retraite de la marquise de Montcornillon, 1913.djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
95
LES DÉVOTIONS DE Mme DE BETHZAMOOTH


versam superficiem ejus. Les incrédules ont beaucoup glosé sur ce jet d’eau ; mais il n’est pas plus merveilleux que les sources de quatre fleuves, de l’Euphrate, du Tigre, du Phison et du Ghéon, qui se trouvaient dans le Paradis terrestre. Qui croit aux quatre sources doit croire au jet d’eau qui arrosait toute la terre.

(14) Page 62. — Un agneau à sept cornes. — Saint Jean vit cet agneau dans le ciel : Vidi agnum stantem quasi occisum, habentem cornua septem. (Apoc., ch. 5). — À un homme qui dit j’ai vu, il n’y a rien à répondre. L’incrédulité est confondue. Les philosophes prétendent que Saint Jean a fait du Paradis le pays des bêtes à cornes. C’est là une bien mauvaise plaisanterie. Ils n’en font jamais d’autres.

(15) Page 62. — Que le diable ait emporté J.-C. — Cette aventure, qui se termina à la honte du diable, est rapportée dans Saint Mathieu (chap. 4) ; elle fut précédée d’une conversation que J.-C. et son ennemi eurent ensemble. C’est ce qu’on appelle la tentation du fils de Dieu. Dans cette conversation, c’est à qui des deux interlocuteurs citera mieux l’écriture sainte. Le diable, peu satisfait des réponses de son adversaire, le porta d’abord sur le pinacle du Temple, ensuite sur une montagne, dont on ne dit ni le nom, ni la situation, mais de laquelle il lui montra tous les royaumes du monde.

Le dernier des écoliers en géographie sait que sur le globe il n’existe pas de semblable montagne et qu’il n’en peut exister ; une élévation sur la terre de laquelle on voit tous les empires est aussi absurde qu’un jet d’eau qui arrose toute la surface de la terre.

Ce qui paraît étrange à ceux dont la foi n’est pas ferme, c’est que le diable sût que Jésus-Christ avait