ce que M. du Trognon son père et Mme du
Trognon sa mère lui avaient dit que la
chaire pourrait le mener à un évêché, lui
citant souvent, en preuve de la parole
sainte, Massillon, Fénelon, Fléchier, Soanen
et M. l’abbé de Beauvais, jadis évêque de
Senez.
En entrant dans son carrosse, Mme de Bethzamooth aperçut au milieu de la rue et dans les boues, exposé au froid et à la neige, M. de Saint-Ognon. C’était un beau jeune homme, d’un visage modeste et intéressant ; il était arrêté par un embarras de voitures, si grande était ce jour-là la presse à la foire, à la Comédie-Française et à l’église Saint-Sulpice.
Ce n’est pas trop l’usage de ramasser dans la rue une personne qu’on ne connaît pas, mais lorsqu’il s’agit d’une bonne œuvre, la dévotion ne regarde pas de si près. D’ailleurs, Mme de Bethzamooth crut reconnaître M. de Saint-Ognon : elle le prit pour M. Henri Roch, dont elle avait entendu parler comme d’un grand dévot, qu’elle avait vu à l’assemblée des saints et qu’elle désirait connaître particulièrement.
— Je souffre beaucoup, Monsieur, lui dit-elle, de vous voir en danger d’être écrasé