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LES DÉVOTIONS DE Mme DE BETHZAMOOTH


Cufin et la révérende mère Curose, soit qu’il dormît entre sœur Œillet et sœur Amidon.

— Je vous crois, dit Madame ; mais voici une idée dont je veux vous faire part. Je pense qu’un saint est bien moins fortement tente avec deux religieuses qui se surveillent mutuellement, qui craignent l’indiscrétion l’une de l’autre, qu’avec une femme seule, et dont il est assuré du secret, d’où je conclus que pour vous le danger est beaucoup plus grand que ne le fut jamais celui du bienheureux Robert.

— Cela peut être, s’écrie M. de Saint-Ognon, et la gloire en est à Dieu, qui n’abandonne pas ceux qui espèrent en lui et qui croient en notre sainte mère l’Église catholique, apostolique et romaine. Sans la foi, les bonnes œuvres sont mortes ; mon œuvre est très vivante et ma foi très ferme.

Après que M. de Saint-Ognon eut fait cette réponse, Mme de Bethzamooth exposa sa vertu à un grand danger. — Je ne me trouve pas bien, dit-elle, à la place où je suis ; en nous mettant au lit, j’ai oublié de vous avertir que lorsque mon mari couchait avec moi, je ne dormais que sur le devant. — C’est à Madame à ordonner à son servi-