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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Fragments sur la structure et les usages des glandes mammaires des cétacés - 1834.djvu/31

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D’UN FŒTUS DE BALEINE.

ment tout passait à l’aspect d’une glande de pancréas.

Les lettres renvoient comme il suit :

AA, le derme ; BB, ligne d’opération et rejet à droite des tégumens détachés ; C, épaisseur de la peau lardacée ; D, portion, vue extérieurement de la bourse, renfermant la glande ; E, la glande recouverte de ses vaisseaux, et F, coupe sur la bourse à parois charnues extérieurement.

Ce qui m’a apparu dans cet arrangement, c’est que la glande a profité des parois réciproquement affectées aux muscles, les uns situés au devant des autres, pour s’intercaler dans leurs intervalles, et y prendre son assiette. Les parois de la bourse apparentes autour d’elle sont les aponévroses de ces muscles, et la détermination de ceux-ci n’offrait rien d’équivoque. Les fibres répandues sur la couenne de lard forment un fort muscle peaussier, et plus profondément sont de longues portions des muscles abdominaux. La glande est donc renfermée dans un véritable manchon musculaire.

Le professeur d’histoire naturelle de Tubingue, G. Rapp, a parlé de quelque chose allant à cet arrangement ; c’est dans un travail assez étendu, qu’il a placé dans les Archives de physiologie alors dirigées par Meckel, cahier de décembre 1830. Ce savant professeur a très bien reconnu la disposition des muscles et jugé de leurs usages, attribuant à ces muscles le pouvoir d’éjaculer le lait.

Je crois toutefois que je conserve la priorité sur lui quant à cette curieuse circonstance ; vraie et importante découverte en raison du caractère et