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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Fragments sur la structure et les usages des glandes mammaires des cétacés - 1834.djvu/88

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NOUVEAUX DÉVELOPPEMENS

triunt, etc., ce faux savoir, ce dire implicite de Pline, avec lequel la pensée publique a sympathisé durant les vingt derniers siècles ? Je le crois du moins ; et c’est pour cela que je recommande que dorénavant l’on ne vienne plus soutenir, que l’on ne fasse plus insérer dans nos registres académiques, que les animaux à mamelles domiciliés dans l’eau allaitent leurs petits d’une toute semblable façon que leurs congénères domiciliés dans l’air. J’adresse du moins cette recommandation aux hommes éclairés et judicieux qui recherchent le vrai savoir, et qui le prisent pour lui-même et en lui-même.

Maintenant j’ai à réclamer l’indulgence du lecteur pour avoir reproduit ces nouveaux développemens, placé ici ces redites fatigantes. Je les explique en faisant savoir que le Mémoire du 30 décembre 1833 était livré et imprimé au commencement de mars, et qu’alors je n’avais rien arrêté sur la publication de ma deuxième planche, laquelle est ci-jointe. J’ai dû revenir sur les faits qu’elle retrace, et les étendre.

J’y ai fait entrer les nos 5 et 6, qui sont des figures toutes deux empruntées à Ruisch ; et je l’ai fait pour plusieurs motifs : 1o afin que l’on puisse apprécier la part attribuée à Ruisch, censé avoir dit que les cétacés avaient de véritables mamelles, ce qui fut accepté par l’Académie le 7 avril ; et 2o afin de profiter de cette favorable occasion de rendre oculaires ces prétendues véritables mamelles et l’idée de cet uberibus nutriunt des écrits de l’Antiquité. Ce demi-savoir de Pline, qui s’est