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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/148

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SECONDE ARGUMENTATION.

« Dans un autre endroit encore, il avance que l’analogie ne repose pas sur les organes dans leur totalité, mais sur les matériaux dont les organes sont composés, et il allègue un exemple, celui de l’os hyoïde, d’après lequel, si l’on en juge par les développemens où il entre, il semble donner à entendre que c’est le nombre des parties qui fait sa principale règle. De quelques unes des phrases qui suivent, on pourrait conclure qu’il y ajoute leurs connexions, et en effet, puisque dans le commencement de son Mémoire, il a exclu les fonctions et les formes, il ne reste que les connexions et les nombres. Je ne vois pas un cinquième rapport, une cinquième catégorie, sur laquelle on pourrait imaginer de faire porter cette analogie universelle.

« Eh bien ! puisqu’à défaut de proposition claire, à

    l’égard de l’œuf d’où il proviendra, et enfin de l’œuf lui-même se troublant sous l’influence solaire ; à l’égard de l’œuf à son premier âge ne consistant qu’en un liquide homogène et transparent.

    Ces faits de développemens successifs par lesquels les animaux croissent en nombre et en complication de parties, doivent à un même principe de formation, de se répéter indéfiniment dans la série zoologique ; voilà les faits que nous disons analogiques, que nous disons se répéter uniformément, que nous cherchons à amener à généralités, à exprimer en philosophie. Mais certes, personne n’a eu dans l’esprit, que si la méduse était, je suppose, composée, comme matériaux, des vingt-quatre lettres de l’alphabet, ces mêmes vingt-quatre lettres arrivaient à point nommé, et se répétaient pour composer la structure de l’éléphant.

    De quelles suppositions, il faut que nous cherchions à nous défendre !