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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/167

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SUR LES OS HYOÏDES.

Première réplique à l’argumentation dernière.
(Séance de 29 mars.)

Je crois de la dignité des sciences de conserver à l’égard des personnes, un ton de décence et des manières d’estime et de bienveillance. Exposé, en étendant aussi loin mes recherches, au danger d’errer, je suis indulgent pour toute erreur conçue et produite de bonne foi : car des efforts, bien qu’infructueux demeurent toujours estimables, et comme un hommage indirect à la vérité et comme un témoignage de zèle et de dévouement. Je crois encore qu’il faut éviter de transformer une réunion des disciples du Portique en un parterre battant des mains aux comédies outrageuses d’Aristophane. Devant le public sérieux qui m’écoute, et ayant à traiter de choses sérieuses, je serai grave et jamais habile. Je vise plus haut qu’à un succès du moment ; désirant faire entrer dans le domaine de la pensée publique une vérité d’un ordre élevé, toute fondamentale. Je me garderai bien, en conséquence, de presser le moment où cette vérité pourra se faire jour et apparaître dans tout son éclat ; ce qui