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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/179

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SUR LES OS HYOÏDES.

d’un genre à un autre genre : j’ai dit, j’ai établi, j’avais déjà prouvé cela autrefois. Chaque classe, non comprise celle des reptiles qui est artificiellement formée, voit pour elle revenir un nombre donné de matériaux, neuf, huit et sept : si cela n’est pas toujours à l’égard de quelques familles, l’exception vient confirmer la règle. Car la cause perturbatrice se montre alors avec évidence, et rend raison du désordre apparent.

2o Que l’hyoïde change de connexions. Voilà ce qu’annonce l’argumentation ; et ce terrain, je l’engage moi-même à ne pas l’abandonner : je m’expliquerai tout à l’heure plus clairement.

3o Que de quelque manière (je transcris), que de quelque manière que l’on entende les termes vagues employés jusqu’à présent d’analogie, d’unité de composition, d’unité de plan, on ne peut pas les appliquer d’une manière générale à l’hyoïde.

J’ai répondu plus haut à cette assertion, et j’ai, je crois, suffisamment démontré que, combinée avec l’emploi du mot hyoïde, cette objection renferme un non-sens. Et en effet, on se refuse à l’idée de la généralité d’un appareil hyoïdien, étant au fond le même pour tous les animaux vertébrés, précisément dans une dissertation où l’on nomme cette chose en général. Quoiqu’on en puisse dire, c’est un organe sui generis, et certes, l’hyoïde préexiste aux facultés qui lui seront ultérieurement reconnues, à cette