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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/18

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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

rieure est, chez la plupart des mammifères, employé diversement, devenant la pate du chien, la griffe du chat, la main du singe, une aile chez la chauve-souris, une rame chez le phoque, enfin une portion de la jambe chez les ruminans.

Je ne donne pas tout ceci comme nouveau : je me suis déjà plusieurs fois servi de cet exemple. L’argumentation ne l’a pas remarqué ; ce n’était pas oubli peut-être. Mais s’il ne lui a pas paru nécessaire d’y donner attention, ce m’est une raison de plus d’y revenir. De même, je n’entends pas affirmer qu’à force de tâtonnemens, et précisément parce que l’on aurait été depuis guidé par les nouveaux principes, l’on ne soit pas avec l’ancienne méthode arrivé enfin de son côté, en ce qui concerne le pied proprement dit des mammifères, aux mêmes conclusions que la nouvelle. Je ne veux pas contester un fait que j’aurais au contraire appelé de mes vœux. Ma démonstration n’était possible, et n’est complète, qu’autant que j’aurais pu choisir et que j’ai en effet choisi mon exemple, pour comparer les procédés des deux méthodes, dans une œuvre consommée, dans des études également suivies et réciproquement avouées par les deux écoles.

Maintenant on a éclaté par des reproches très vifs. La nouvelle méthode de détermination et la théorie des analogues qui l’aide de son inspiration, n’ont rien fait pour telle question : l’on ga-