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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/193

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SUR LES OS HYOÏDES.

Car, est-ce qu’on connaîtrait des faits auxquels cette qualification ne peut point s’appliquer ? voudrait-on insinuer que des naturalistes en méconnaissent la nécessité ? Il ne faut pas trop presser ce point de l’argumentation : ce serait aussi par trop l’embarrasser. L’insinuation tombe où commence l’œuvre d’une accusation aussi grave.

Mais cependant il est une certaine école qui abuse de la méthode à priori, que l’imagination entraîne jusqu’au degré de la poésie, et qui, principalement formée des philosophes de la nature, se fait de sa confiance en ses pressentimens un moyen d’explication pour la solution des plus hautes et des plus difficiles questions de la physique. Mais, dirons-nous à notre tour, pensons aussi à cette autre école, qui veut trop que l’on s’en tienne au seul enregistrement des faits. Ou plutôt, faisons mieux : évitons l’un ou l’autre de ces écueils, en songeant à ce que nous devons de confiance au sens de cet adage : in medio stat virtus.

    inutiles, si on ne les assemble et ne les utilise dans un édifice.

    « La vie des sciences a ses périodes comme la vie humaine ; elles se sont d’abord traînées dans une pénible enfance, elles brillent maintenant des jours de la jeunesse ; qui voudrait leur interdire ceux de la virilité ? L’anatomie fut long-temps descriptive et particulière : rien ne l’arrêtera dans sa tendance pour devenir générale et philosophique. » Voyez Rapport à l’Académie, etc. Ce Rapport est imprimé dans le Moniteur du 29 octobre 1829.