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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/55

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ORGANISATION DES MOLLUSQUES.

cas de différence, caractéristiques des céphalopodes, que l’on considère comme menant à la conséquence qu’à leur égard il n’est point de ressemblance, il n’est pas d’analogie de disposition dans la répétition des mêmes organes. Cet écrit est ainsi terminé : En un mot, nous voyons ici, quoiqu’en aient dit Bonnet et ses sectateurs, la Nature passer d’un plan à un autre, faire un tout, laisser entre ses productions un hiatus manifeste. Les céphalopodes ne sont le passage de rien : ils ne sont pas résultés du développement d’autres animaux, et leur propre développement n’a rien produit de supérieur à eux. »

« Qu’on ne se méprenne point sur le sens de ces paroles, principalement sur le motif qui nous a fait recourir à cette citation. La science était alors déjà ce qu’il lui appartient d’être à toute époque de sa culture, philosophique, large, progressive ; mais elle ne visait encore qu’au seul but d’une zoologie à fonder ou du moins à perfectionner ; et c’est précisément parce qu’elle a, de 1795 à 1800, si heureusement atteint ce but, que, toujours fidèle au caractère de son essence, à ses besoins de s’étendre et d’acquérir par des perfectionnemens, elle poursuit présentement un autre but ; lequel se trouve placé au delà du premier. Effectivement, son objet aujourd’hui, ses plus grands besoins maintenant, en raison de l’entraînement des esprits, sont la connaissance de la ressemblance philosophique des êtres.

« Ainsi la zoologie aura d’abord exigé la plus grande rigueur dans les classifications : elle a dû commencer au profit de celles-ci, par peser sur les faits dissemblables d’une main assurée. Effectivement, tenter d’in-