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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/67

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PREMIÈRE ARGUMENTATION.

seulement qu’il y a entre eux une certaine ressemblance de composition, mais déjà moindre qu’entre l’homme et la baleine.

« Il est évident qu’il y aurait contradiction formelle dans les termes à appeler une, ou identité, une composition qui, de l’aveu même de ceux qui emploient ces mots, change d’un genre à l’autre.

« Ce que je dis de la composition s’applique aussi au plan ; nous croirions faire injure à ces naturalistes si nous prétendions que, par ces mots unité de plan, ils entendaient autre chose que ressemblance plus ou moins grande de plan. Sans cela il suffirait d’ouvrir devant eux un oiseau et un poisson pour les réfuter à l’instant.

« Or, ces termes extraordinaires une fois définis ainsi, une fois dépouillés de ce nuage mystérieux dont les enveloppe le vague de leurs acceptions ou le sens détourné dans lequel on en use, l’on arrive à un résultat bien inattendu sans doute, car il est directement contraire à ce qui a été mis en avant.

« C’est que, loin de fournir des bases nouvelles à la zoologie, des bases inconnues à tous les hommes plus ou moins habiles qui l’ont cultivée jusqu’à présent, restreints dans des limites convenables, ils forment au contraire une des bases les plus essentielles sur lesquelles la zoologie repose depuis son origine, une des principales sur lesquelles Aristote, son créateur, l’a placée ; base que tous les zoologistes dignes de ce nom ont cherché à élargir, et à l’affermissement de laquelle tous les efforts de l’anatomie sont consacrés.

« Ainsi, chaque jour, l’on peut découvrir dans un