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Page:Edgeworth - L Absent tome 3.djvu/126

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pir. « Ainsi donc, pourquoi ne pas vivre comme nous avons toujours vécu ? »

— « Je ne le puis ; je ne saurais répondre de moi-même, je ne veux point en courir le hasard ; il faut donc que je vous quitte, sachant, comme je le sais, qu’un obstacle insurmontable s’oppose à notre union. Je ne puis vous dire de quelle nature est cet obstacle, et je vous supplie de ne pas me le demander. »

« Vous n’avez que faire de m’en prier, je ne vous le demanderai pas ; je n’ai point de curiosité, je n’en ai aucune, » dit-elle d’un air souffrant et abattu. « Ce n’est pas ce qui m’occupe ; je sais qu’il y a des obstacles insurmontables ; je désire que cela soit ainsi : mais s’ils sont invincibles, vous qui avez tant de raison, d’honneur et de vertu… »

— « Je me flatte, ma chère cousine, d’avoir de l’honneur et de la vertu. Mais