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Page:Edgeworth - L Absent tome 3.djvu/160

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d’assurer le comte qu’il n’était nullement fatigué de l’entendre ; et véritablement l’enthousiasme de ce vieux militaire, en parlant de sa profession, le point de vue dans lequel il la plaçait, accrurent le désir qu’avait notre héros de faire une ou deux campagnes. Le bon sens, la politesse, l’usage du monde préservaient le comte O’Halloran de ce faible qu’on reproche d’ordinaire aux vieux militaires, de cette manie de parler sans cesse de leurs exploits. Quoiqu’il fût retiré du monde, il avait eu soin, par la lecture des bons ouvrages, par sa correspondance avec des gens instruits, de se tenir au courant des affaires du temps, et il parlait rarement de celles où il avait eu part. Il évitait peut-être même avec trop de soin de parler de lui, et cette crainte de montrer de l’égoïsme, diminuait l’intérêt qu’il aurait pu inspirer. Elle désappoin-