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Page:Edgeworth - L Absent tome 3.djvu/284

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« Ne vous chagrinez pas, milord, dit mon père, je ne causerai bientôt plus d’embarras à personne ; mais si vous aviez la bonté de dire un mot pour mon garçon que voilà, et si je pouvais, pendant que je vis encore, rappeler mon autre fils de son bannissement. »

« Eh bien ! dit milord Clonbrony, je vous accorde, à vous et à vos fils, durant trente-un an, à dater de ce jour, la jouissance de votre ancienne ferme ; rentrez-y quand vous voudrez. Oh ! comment le remercier ! je ne pus proférer une parole ; mais je joignis mes mains et je priai pour lui intérieurement. Et mon père tombait à genoux ; mais le maître ne le voulut pas souffrir, et lui dit que cette posture était pour Dieu seul. Mais dans cette posture, quand nous ne fûmes plus sous ses yeux, nous priâmes pour lui, et nous le ferons tout le reste de nos jours.