Page:Edgeworth - L Absent tome 3.djvu/90

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sir à voir ces pauvres gens et la veuve O’Neil. Croyez-moi, il me semble que j’étais plus heureuse chez moi ; si ce n’est qu’on s’imagine, je ne sais pourquoi, qu’on est tout-à-fait insignifiant hors de Londres. Mais après tout, il y a bien des désagrémens à Londres. Je conviens qu’on y rencontre des gens bien impertinens ; et s’il y a au monde une femme que je haïsse, c’est mistriss Dareville ; et si je quittais Londres, je ne regretterais guère non plus lady Langdale ; et lady St.-James est aussi froide que le marbre. Colambre a bien raison d’appeler cela des cercles glacés. Tous ces gens-là sont réellement bien froids, et je crois qu’ils n’ont pas de cœur. En vérité, je suis persuadée qu’aucune d’elles ne me regretterait. Allons ! faites-moi voir Dublin : l’hiver, Merrion-Square meublé de neuf ; et l’été, le château de Clonbrony. »