Aller au contenu

Page:Edmond Mandey La Vierge sensuelle, 1926.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 17 —

abandons au cours desquels vous fûtes presque mienne, que vous me repoussez. Hier soir, je vous ai attendue et j’ai passé la nuit avec votre chère image et le souvenir des baisers que nous avons échangés et qui me brûlent encore les lèvres.



— Cette fois tu seras à moi ! (page 13).

« Laure, je ne sais de quoi vous m’en voulez, mais à l’avance, si je vous ai froissée, n’en accusez que mon ardent amour, et d’avance croyez que, quelle que soit ma faute, je la regrette infiniment !

« Je suis au désespoir et je ne peux croire qu’après avoir accepté de devenir ma femme, vous vous repreniez ainsi.

« Je veux vous revoir. Je vous en supplie, ne me condamnez pas sans appel.

« Laissez-moi vous dire encore que je vous aime et que je n’en aimerai jamais d’autre que vous.

« Ce soir, je serai à la réception de Mme B… J’espère vous y rencontrer et pouvoir vous parler.

« Un malheureux qui ne peut plus vivre sans votre amour.

Gérard. »

La tante Adèle veillait. Elle avait son plan, la tante Adèle.

Aussi, intercepta-t-elle, sans scrupule aucun, la lettre