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Page:Edmond Régnier - Histoire de l'abbaye des Écharlis.djvu/26

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histoire de l'abbaye des écharlis

en propre à l’abbaye de Reigny, mais le produit des trois autres sera partagé entre les deux monastères.

En 1226, Reîgny cède ses droits aux Écharlis qui deviennent seuls propriétaires de ces importants moulins[1].

Les comtes de Joigny leur continuent leurs bienfaits. Guillaume donne (1207)[2] le droit perpétuel de prendre des pierres dans sa carrière d’Eseolives. Pierre donne (1221)[3] 50 livres de rente (5.700 fr,) à prendre sur ses terres de Joigny et de Coulanges. Les religieux promettent de faire participer le donateur et sa femme à tous les biens de l’église et aux suffrages des messes. En échange de cette rente, Guillaume, frère de Pierre, leur abandonne[4] (février 1225), pour en faire ce qu’ils voudront, 225 arpents de bois contigus à ceux de l’église, se réservant seulement le droit de justice et de chasse. Le même Pierre leur avait laissé en dépôt trente livres (en-

  1. Étienne Chauvet donne (1205) aux religieux les droits de dîmes sur la paroisse de Douchy (H 654, liasse) ; Garnier d’Hermenic, damoiseau, et sa femme, Adeline, comme l’atteste (1207) Geoffroy, officiai de Saint-Julien, le droit de pacage sur leurs terres de Précy (H 656, liasse) ; Étienne Chauvet (1214), tous ses droits et ceux de ses hommes, sur une forêt entourée de fossés, depuis la forêt des Frères jusqu’au chemin de Cudot ; Eudes des Barres (1210), le droit de pâture sur sa terre de Dixmont pour les bestiaux des granges de Vaumorin et de Talouan (H 651, registre); Haya de La Ferté, veuve de Droin Farde (1213), trois maisons, près de La Ferté et le grand moulin entre La Ferté et Saint-Romain ; Landry de Gouffrault et sa femme Élisabeth, comme l’atteste l’archevêque de Sens (1214), les deux tiers de la grande dîme de Montcorbon, le troisième tiers appartenant au curé (H 651, registre) ; Pierre, comte d’Auxerre, et sa femme, Yolande, cent sous parisis de rente (143 fr.) pour faire célébrer leur anniversaire le jour des morts (H 651, registre); Toscelin de Marnay, chevalier (1218), du consentement de sa femme, de ses six fils et de sa fille, ses droits sur la dîme du territoire des Vieux-Écharlis et la censive de la paroisse de Villefranche et tout le droit qu’il avait dans la nouvelle forêt de la grange des Vieux-Écharlis (H 658, liasse); dans une lettre, Henri de l’lnfernat fait savoir (1219) que sa femme, Aalez, a abandonné un terrage à Montcorbon et une grange. Leur fille, Élisabeth, cède sa part des mêmes biens (Salomon, Hist. de l’abbaye) ; Pierre, seigneur de Sépeaux, confirme (1222) toutes les possessions de l’abbaye dans son fief.
  2. H 651, registre.
  3. Id., ibid.
  4. Quantin, Cart. de l’Yonne, III, p. 146.