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Page:Edmond Régnier - Histoire de l'abbaye des Écharlis.djvu/82

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histoire de l'abbaye des écharlis

d’entrée. Or, ni lui, ni son successeur n’observent cette clause : ils laissent le bâtiment totalement en ruine et hors d’état de servir. Forcé de l’abandonner, Coriolis en fait construire un autre devant la grande porte de son jardin. Mais ce veux bâtiment cause des dégâts au cloître et se trouve contraire à la règle à cause des « allées et venues des domestiques étrangers de tout sexe qui ont vue sur les cloîtres ». Les moines adressent à ce sujet une requête à « monseigneur le révérendissime abbé de Clairvaux, premier pair de l’ordre », qui charge Dom Baset d’informer et, après enquête, autorise, le 19 novembre 1751, un accommodement entre eux et l’abbé. Le 1er décembre, ils prennent comme fondé de pouvoirs Dom Mayeur, prieur des Roziers et procureur de Clairvaux, Ce dernier fait, le 15 juin 1752[1], avec «Joseph-Jean-Baptiste-Gaspard de Coriolis, chanoine de l’église de Paris, grand-vicaire de Monseigneur l’Archevêque de Paris, abbé coin mandataire de l’abbaye des Écharlis, ordre de Cîteaux, filiation de Clairvaux, demeurant à Paris, cloître Notre-Dame », l’arrangement suivant :

L’abbé cède aux religieux ce vieux bâtiment pour « en faire tant de la place que de tous les matériaux, tout ce que bon leur semblera pour la régularité et la clôture de la maison ». Les moines lui laissent en toute propriété la serre « qui est au-dessous du colombier » et ils donneront de l’eau, chaque jeudi, pour arroser son jardin.

Il fait une nouvelle convention, le 30 mars 1756[2], avec J,-B. Viesse, prieur, Raoul Piquoy, Claude-François Clément et Maurice Perrot, célérier.

Il veut faire bâtir écurie, grange, étable, mais il ne le peut dans le petit jardin qui lui appartient. Il demande donc aux religieux une place plus grande et en obtient la basse-cour. En échange, il leur donne la maison du jardinier. Dès cette même année, un bâtiment de 130 pieds de long est construit, comprenant[3], au rez-de-chaussée, une grange, deux écuries et une serre et, au-dessus, deux chambres de domestiques et un grenier.

Mais Coriolis ne se contente pas de construire pour lui un bâtiment « beau et bien solide », une grange, etc. Il ne voit

  1. H 650, liasse.
  2. Id.
  3. Acte du 29 août 1775. (H 650, liasse.)