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Page:Eekhoud - Les Pittoresques, 1879.djvu/129

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VI

LA COMÉDIE

  
L’aube vint quand Gisors quittait son lit de fièvres,
À peine réveillé, la sécheresse aux lèvres,
Le regard morne, atone, et le teint tout marbré
Des taches que l’excès met aux peaux les plus roses,
Le cœur plein de dégoût, de révoltes moroses,
Les cheveux en désordre et l’esprit égaré.

Il ouvrit la fenêtre afin que l’air vivace
Circulât dans son sang brûlé d’un feu tenace,
Pour que dans ses cheveux hérissés et tordus
Il sentît la fraîcheur humide de la brise,
Que les parfums montant de la plaine encor grise
Pussent rendre leurs nerfs à ses membres rompus.