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Page:Eekhoud - Les fusillés de Malines, 1891.pdf/77

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LES FUSILLÉS DE MALINES

sance dans les environs de notre camp. Voyant que nous étions en nombre, ils se sont prudemment repliés sur le pont de Waelhem, qu’ils gardent dans le but de nous couper les communications avec Anvers ; mais nous comptons bien les en déloger avant ce soir. Peut-être, au moment où je vous parle, sommes-nous maîtres déjà de ce point… Oui, je suis de votre avis, nos efforts, à nous, doivent tendre à s’emparer de Malines, et cela le plus tôt possible. Mais encore faut-il choisir le moment. Fortifiée comme vous le savez et, de plus, occupée par une forte garnison, ce n’est pas une poignée d’hommes qui pourraient la conquérir. Pour ce motif, j’en arrive au principal objet de ma mission, il s’agit de réunir une armée assez imposante, et le curé-doyen, mon commandant, propose à vos milices de rejoindre, à Duffel, le gros des patriotes de ce canton. Là-bas nous sommes forts d’environ cinq cents hommes, en y ajoutant le renfort des vôtres, ici, nous en aurons sept cents ; enfin, avant la nuit, avec les recrues des autres points de la province, je compte sur un