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Page:Eliot - Daniel Deronda vol 2&3.djvu/302

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qui vient de mon grand-père, et voir, si c’est possible, un de ses amis. Quoique ce coffre soit chez lui depuis vingt ans, j’ai une envie presque déraisonnable de le voir sous ma garde, comme si je craignais qu’il lui arrivât un accident. En tout cas, je ne puis regretter d’être resté ici ; sans cela, madame Grandcourt n’aurait eu autour d’elle que des domestiques et des indifférents.

— Oui, oui, reprit sir Hugo d’un ton badin, ce qui, pour lui, était un moyen de déguiser une contrariété cachée ; j’espère que tu ne préféreras pas un juif mort à un chrétien vivant.

Deronda rougit et ne répondit pas, et ils entrèrent dans l’hôtel de l’Italia.