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Page:Eliot - Middlemarch, volume 2.djvu/112

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suite à Middlemarch. En donnant à Fred cet espoir, nous le ferons entrer d’une manière ou d’une autre dans la bonne voie, et j’espère vivre assez pour vous unir. Dieu vous bénisse !

— Oh ! restez, je vous en prie, permettez-moi de vous offrir un peu de thé, dit Mary. Ses yeux se remplirent de larmes, quelque chose d’indéfinissable, quelque chose comme une douleur résolument étouffée, dans les manières de M. Farebrother, fit qu’elle se sentit tout à coup malheureuse, comme elle l’avait été un jour où elle avait vu les mains de son père trembler dans un moment d’émotion.

— Non, ma chère, non, il faut que je parte.

Quelques minutes plus tard, le vicaire remontait sur son cheval : il avait magnanimement accompli un devoir beaucoup plus dur que de renoncer au whist — ou même de rédiger des méditations de repentance.



CHAPITRE XI


M. Bulstrode, au moment où il allait se créer de nouveaux intérêts à Lowick, avait eu naturellement un désir tout particulier d’y trouver un pasteur à son gré ; c’était pour ses propres fautes et pour celles de la population en masse un avertissement et un châtiment divin de voir, au moment même où il entrait en possession des titres de propriété de Stone-Court, de voir M. Farebrother s’installer dans la jolie petite église et prêcher son premier sermon à la congrégation des fermiers, des paysans et des artisans du village. Ce n’était pas que M. Bulstrode eût l’intention de fréquenter l’église de Lowick ou de résider à Stone-Court avant longtemps ; l’excellente ferme dont il pourrait peut-être, avec l’aide de la Provi-