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Page:Encyclopédie méthodique - Arts aratoires, T01.djvu/181

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PLA POM 165


Lorsqu'on plante, soit un arbre, soit du replant potager, on doit le faire avec toutes les racines ; les rafraîchir un peu sans les écourter, & bien ménager le piyot.

Planter en pépinière ; c'est replanter des jeunes arbres les uns près des autres, ou du replant de plantes potagères, pour s'en servir au besoin.

PLANTOIR ; outil de jardinage. (Voyez pl. XXIV). C'est un morceau de bois ou de fer coudé en forme de béquille, lequel est de diverses grandeur & grosseur, suivant les plantes qu'on veut mettre en terre.

Le plantoir forme la figure d'un 7 dont la queue est un peu arrondie à son coude, & il dégénère en pointe.

On appuie dessus le manche pour faire un trou dans la terre, puis on l'en retire, & l'on met la plante dans le trou.

Les plantoirs pour les bois sont par en bas applatis des deux côtés de la largeur d'un pouce & demi, & armés de fer par le bout.

Cet outil sert non-seulement à planter, mais aussi à enlever le replant, à donner de la terre aux jeunes plantes & à quelques autres usages de culture.

Tull, agriculteur anglois, propose un plantoir qui serve à régler la profondeur à laquelle on doit mettre la semence en terre. A cet effet, il prend un plantoir ordinaire, & le fait traverser à un demi-pouce de son extrémité par une cheville ; faisant des trous avec ce plantoir à cheville, on sera assuré qu'ils ne seront que d'un demi-pouce de profondeur, parce que la cheville arrêtera le plantoir. On aura d'autres plantoirs pareils, dont la cheville traversante sera à un, à deux, à trois, à quatre pouces de son extrémité. Par ce moyen, l’on sèmera les graines qu'on veut éprouver à différentes profondeurs, & quand elles seront levées, on saura quelle est la profondeur à laquelle il faut semer chaque espèce de plante. Ce plantoir peut s'adapter à un semoir de façon qu'il enterre la semence à la profondeur précise qu'on aura reconnue être convenable.

PLAQUER ou Poser. On plaque du gazon dans un parterre, autour d'un bassin, dans les boulingrins, & on l'affermit avec la battes.

PLATE-BANDE ; c'est, dans le jardinage, un terrain long & étroit, bordé d'un côté seulement y ou de tous les deux. Les plate-bandes sont ordinairement destinées & employées à des fleurs ou à de menues plantes.


Il y a des plate-bandes qui sont plates, d'autres qui sont bombées. Les premières sont sablées ou gazonnées ; les autres sont labourées en forme de compartimens. Toutes deux renferment ordinairement un parterre. On les borde de buis, de staticées, de mignardises, & de tringles de bois. Il règne aussi des plate-bandes le long des espaliers & des contre-espaliers.

PLEINE-TERRE ; (arbre de) c'est l'arbre qui n'a pas besoin d'être élevé en pot ou en caisse.

PLEURER. On dit que la vigne pleure, lorsqu'au printems la sève fort en larmes très-lympides par les endroits taillés.

PLEYON ; terme de jardinage. C'est la paille de seigle longue & ferme dont on couvre les couches & dont on fait les paillassons. On s'en sert aussi pour lier la vigne aux échalas.

PLOMB ou d'Aplomb. Ce terme se dit d'un corps posé perpendiculairement, sans être plus d'un côté que de l'autre. Un arbre, soit en pleine terre, soit en caisse, doit être toujours sur son aplomb.

PLOMBER ; veut dire s'affaisser. La terre remuée se plombe & s'affaisse d'un pouce par pied ; c'est à quoi il faut prendre garde quand on plante, pour que la greffe ne soit pas enterrée.

On plombe le fumier en marchant dessus ; on plombe aussi la terre lorsqu'on la foule avec les pieds autour d'un arbre planté d'alignement, pour l’affermir dans sa position ; ce qui ne doit se faire pourtsnt qu'avec légèreté. Il convient même que la terre s'écoule d'elle-même en la versant entre les racines, puis on la plombe, en la prenant tant soit peu par-dessus avec les mains.

POMPE pour les arrosemens. Voici la construction d'une pompe, qui coûte très-peu, & dont on peut tirer un grand service.

Elle consiste en quatre ais qu'on a soin de joindre & de clouer ensemble, & que l'on fortifie avec des lames de fer posées sur les jointures. On peut faire jouer cette pompe avec un manche commun aux deux corps de pompe, ou avec un manche double. Le tuyau de la pompe est d'un diamètre égal d'un bout à l’autre ; à l’extrémité inférieure est une soupape qui donne passage à l’eau & qui l'empêche de resortir. Il y a un piston garni d'une soupape, qui s'ouvre & qui se referme à mesure qu'on le fait jouer, lequel étant descendu, élève toute la colonne