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Page:Encyclopédie méthodique - Arts aratoires, T01.djvu/218

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les rendroit inutiles ; elle fait d’ailleurs une coupe moins grossière eu égard à la finesse de ses dentelures. La lame de ce passe-partout a 5 pouces de long sur 1 pouce par en bas. On peut faire de ces scies ou passe-partoutas avec de vieux ressorts de pendule.

SCION ; c’est le petit rejeton d’un arbre ou d’un arbrisseau.

SÉCHOIR en étendage ; pour sécher les pommes de terre coupées en tranches.

Pour cet effet, on peut disposer-un appartement au-dessus d’un four ordinaire dont on se sert pour cuire le pain, & en faire un séchoir. Cette chambre sera encore plus propre au but qu’on se propose s’il y a deux fours dessous, un grand & un petit, comme dans les fours bannaux que l’on chauffe presque tous les jours. Voici l’explication du séchoir :

Les deux fours, un grand & un plus petit.

L’espace entre les fours Sele plancher du séchoìr rempli de décombres.

Ledit plancher.

Le vuide, ou intérieur de cette chambre ou séchoir.

L’étendage ou treillis de fer, ou simples claies d’osier pour y placer les tranches & fruits à sécher.

Etendage d’en bas & celui d’en haut, chacun à deux battans, qui se joignent vers un poteau ou jambage, & se soutiennent par des gâches, afin qu’ils ne s’abaissent pas avant qu’il soit nécessaire.

Poteaux ou jambages des quatre coins de toùt le tréteau, qui en assemblent & retiennent les pièces.

Un de ces battans est incliné & abattu, pour qu’il verse les tranches sèches sur une toile étendue sur le plancher.

Canaux de cheminée qui, depuis la bouche du four, conduisent toute la chaleur vers les deux espèces de poëles.

Cheminée, non de briques, mais de tuiles, afin qu’elles puissent attirer la chaleur qui sort avec la fumée du fourneau, & en faire participer la chambre ou séchoir.

Autre espèce de cheminée composéede tuyaux de tôle ou plaque de fer non soudés, pour pouvoir les détacher & les nettoyer de la suie.

Ventel pour fermer ces tuyauxén haut, lorsque la fumée s’est dissipée, afin qu’alors ils conservent


plus long-tems la chaleur, & la communiquent à la chambre.

Châssis-coulis pour laisser évaporer en tôirs cas, soit les vapeurs humides des fruits, soit la chaleur, si on la jugepit trop forte.

Fenêtres.

Coins ou angles de pierre avancés sur les côtés du four ou fourneaux de particuliers, pour y placer, au défaut des séchoirs, des étages ou treillis d’osier, & y sécher les fruits.

Soupiraux depuis la clef du four jusqu’au susdit plancher, pour les ouvrir & fermer comme ci-dessus.

Après cette simple explication, on conçoit quelle chaleur ces deux fours pourroiént communiquer au séchoir ; combien il seroit aisé de l’augmenter par des tuyaux de chaleur, ou la tempérer au moyen des fenêtres & du châssis-coulis.

SEMAILLES ; ce mot signifie également, 1o. l’opération de semer les grains ; 2o. la saison de les semer ; 3o. les grains qui sont semés. On distingue les semailles du printems & celles d’automne.

SEMBRADOR ou Spermatobole d’Espagne. Les laboureurs, tant anciens que modernes, conviennent que la perfection de l’agriculture consiste à placer les plants dans des espaces proportionnés, où les racines puissent trouver une profondeur suffisante pour s’étendre & tirer de la terre assez de nourriture pour produire du fruit & l’amener à maturité.

On n’a donné aucune attention à la pratique de cette partie importante de l’agriculture, dit l’inventeur du spermatabole. On s’est contenté jusqu’à présent de semer par poignées toutes sortes de bleds & de graines, en les jettant devant soi inconsidérément & au hasard, parce qu’il seroit fort fatigant de les semer un à un dans de grands espaces. D’où il arrive que nous voyons que le bled se trouve semé trop épais dans des places & trop clair dans d’autres, & que la plus grande partie n’est pas couverte ou n’est pas suffisamment enterrée : ce qui l’expose non-seulement à être mangé par les oiseaux, mais aussi à être endommagé par les gelées dans les pays froids, & par l’ardeur du soleil dans les climats chauds.

Ces considérations déterminèrent, à la fin du dernier siècle, Lucatello, après plusieurs expériences, à perfectionner un instrument qui, étant attaché à la charrue, puisse servir en même tems à labourer, semer & herser ; par-là, on