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Page:Erckmann-Chatrian — L'ami Fritz (1864).djvu/70

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L’AMI FRITZ.

— Et moi j’accepte, fit David, ceux-ci sont témoins que j’accepte ! Je boirai de bon vin qui ne me coûtera rien, et, après moi, mes deux garçons en boiront aussi, hé ! hé ! hé !

— Sois tranquille, David, fit Kobus en se levant, ce vin-là ne vous montera jamais à la tête.

— C’est bon, c’est bon, j’accepte ; voici ma main, Fritz.

— Et voici la mienne, rebbe. »

Kobus alors, se tournant, demanda :

« Est-ce que nous n’irons pas nous rafraîchir au Grand-Cerf ?

— Oui, allons à la brasserie, s’écrièrent les autres, cela finira bien notre journée. Dieu de Dieu ! quel dîner nous venons de faire. »

Tous se levèrent et prirent leurs chapeaux ; le gros percepteur Hâan et le grand Frédéric Schoultz marchaient en avant, Kobus et Iôsef ensuite, et le vieux David Sichel tout joyeux derrière. Ils remontèrent bras dessus, bras dessous la rue des Capucins, et entrèrent à la brasserie du Grand-Cerf, en face des vieilles halles.