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Page:Erckmann-Chatrian — L'ami Fritz (1864).djvu/72

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V


Le lendemain vers neuf heures, Fritz Kobus, assis au bord de son lit d’un air mélancolique, mettait lentement ses bottes et se faisait à lui-même la morale :

« Nous avons bu trop de bière hier soir, se disait-il en se grattant derrière les oreilles ; c’est une boisson qui vous ruine la santé. J’aurais mieux fait de prendre une bouteille de plus, et quatre ou cinq chopes de moins. »

Puis élevant la voix :

« Katel ! Katel ! » s’écria-t-il.

La vieille servante parut sur le seuil, et, le voyant bâiller, les yeux rouges et la tignasse ébouriffée :