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Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/198

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puissances de premier ordre les ont lacérées toutes les fois qu’elles y ont trouvé leur avantage ; celles de second ordre ont été réduites alors à protester ou à combattre avec le bon droit, faible auxiliaire dans les batailles. Il y a paru dans le dernier écartèlement de la Pologne, dans les récents empiétements de l’Autriche et de la Prusse en Allemagne, dans les affaires de Hesse-Cassel et de Schleswig, dans la guerre de Hongrie, dans la question d’Orient en 1480, quand l’Angleterre et la Russie s’accordèrent pour accroître leur puissance dans le Levant, sous prétexte de conserver l’intégrité de l’empire turc. Il y paraît, après chaque révolution, quand les peuples, un instant libres, font les plus grands efforts pour se dérober aux alliances contre nature qui leur sont imposées. La Sainte-Alliance est restée lettre morte pour les faibles, entre les mains des forts, elle s’est transformée en arme flamboyante. De quoi sert-elle aujourd’hui aux Impuissances Occidentales ?

Il n’y aura de véritables alliances sur la terre que lorsque les diplomaties ne les imposeront plus.


IV.   Dans l’homme, quand une fonction domine tyranniquement la scène vitale, les autres, réduites à l’inaction, cherchent à s’affranchir de son despotisme au moyen de la fièvre critique. Si elles ne réussissent pas dans leur tentative, l’homme succombe bientôt, et l’organe accapareur est entraîné dans la ruine générale.

De même dans la société. Si une nation ou une classe soumet les autres par injustice, les hommes se soulèvent. Et s’ils ne sont pas vainqueurs dans leur insurrection, bientôt la société succombe, entraînant dans sa perte oppresseurs et opprimés.

Toute constitution qui ne satisfait pas à nos besoins, ne saurait donc être observée longtemps ; aucune force humaine ne peut la maintenir. Car l’harmonie sociale ne dé-