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Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/215

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d’élire leurs officiers et leur chef suprême qu’on appelait attaman. Ils eurent un gouvernement séparé et tellement indépendant, qu’il donna lieu au proverbe russe : Libre comme un Cosaque !

» Nicolas, qui n’aime la liberté nulle part et sous aucune forme, a détruit la plupart des privilèges des Cosaques. Il a nommé son propre fils, l’héritier présomptif, grand-duc Alexandre, attaman à vie, et continue de désigner les chefs subalternes.

» Les Cosaques supportent avec impatience le régime qui leur est imposé. Ils n’ont pas oublié leur glorieux passé. Ils se le transmettent dans des chants improvisés. Leur langue, douce et harmonieuse, est distincte du russe et du polonais, malgré la communauté d’origine.

» Comme les Polonais, comme les Juifs, les Cosaques voient en Nicolas un oppresseur. »

C’est sans doute ce que vous y voyez, vous comme moi. Mais je m’assure que les Cosaques, comme les Polonais, y voient avant tout un conquérant.