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Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/355

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Vaniteux et sceptiques ! vous cherchez des mots grecs pour cacher la nudité de votre intelligence ! Vous ressemblez aux vermisseaux ; vous tremblez et mourez sans qu’on vous ait arraché l’aveu de votre faiblesse !

Malthusiens hypocrites ! Des milliers d’hommes disparaissent chaque jour. Et cependant l’équilibre ne se rétablit point entre les richesses et la population. Jusque à quand faudra-t-il qu’il meure des pauvres pour que les riches se décident à leur faire une part dans les biens de la terre ?

Et moi, je dis : les Fléaux qui passent sur nous, c’est la Révolution qui s’accomplit !...... Il le faut ! C’est la fin de ce monde !

Ah ! les hommes veulent vivre par l’Injustice ! Qu’ils meurent donc par l’Injustice ! — Ah ! les riches ont dépouillé les pauvres ; et les pauvres l’ont souffert ! Que riches et pauvres disparaissent donc ! — Ah ! les fruits de la terre sont ramassés par le Privilège ! Que les fruits de la terre soient donc frappés de maladies, et les hommes de disettes ! Peut-être alors se décideront-ils à revendiquer ? — Ah ! les gouvernements compriment les révolutions de la Misère et de la Faim ! Qu’ils compriment donc celles du Choléra et de la Peste ! — Ah ! les despotes veulent s’opposer aux libres rapports entre nations ! Qu’ils s’opposent donc aux émigrations des cholériques et des meurts-de-faim ! — Ah ! cette génération a été un objet d’opprobre sur la terre ! Qu’elle rentre donc sous la terre !

La mortalité par les maladies est horrible. Mais ce n’est rien encore. Quand les hommes sont malades, les éléments souvent aussi : les Pestes sombres présagent les Famines décharnées.

Alors les éléments sont pris d’angoisses. Affligée des iniquités des hommes, la terre leur refuse et moissons et ven-