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Page:Ernest Roze - Charles de l'Escluse, 1899.djvu/86

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BIOGRAPHIE ET CORRESPONDANCE

taillées, laquelle toutes fois je vous envoyay quand et quand. Quant à celles qui sont taillées, estant le nom des herbes écrit sur le dos et la quantiesme figure du Chapitre de chasque Livre pareillement, si vous eussiez conféré les dites planches avec les cayers (qui sont 12) de papier sur lesquels j’ay collé toutes les figures qui entrent ès trois Livres de mes Observations que je vous ay envoyez, excepté celles qui n’estoient taillées (pour lesquelles ay laissé espace vide pour les y mettre en leur rang quand elles seront taillées), vous vous eussiez peu appercevoir laquelle c’est desdites taillées que ne trouvez. Neantmoins je vous envoye icy enclose la liste tant de celles qui sont taillées que des non taillées, à fin que voyez quelles deux vous défaillent. Quant aux quatre autres figures des taillées que vous ay envoyé le 26 du mois de Novembre stil vieil, ou 6 Decembre nouveau, je suis fort esmerveillé que ne les avez receu. Car elles estoient encloses en une lettre que je vous ecrivoye mise au paquet que j’envoiay alors au Sr Charles de Tassis Me des Postes d’Anvers. Lequel par advis qu’ay eu de luy a receu le d. paquet : car c’est sa coustume d’accuser tous les paquets ou lettres qu’il reçoit de moi, et ceux qui ne demeurent aucunes fois esgarez. Parquoy vous le pourrez recercher chez luy. Toutes fois je vous envoye une autre copie d’icelles (si d’aventures les autres ne se trouvoyent point) à fin que les puissiez coller sur les cayers aux figures selon le nom et nombre que trouverez marqué dessus. Quant au Privilège que voudriez avoir, je ne scay comment on si pourra conduire. Car un seul mien amy que j’ay à la court de l’Empereur et M. de la Chapelle Philippo di Monsé, m’a écrit ne vouloir plus avoir à faire avec la Chancellerie, à cause qu’on n’y scait avoir aucune expédition. J’avoye écrit au Vice Chancellier (combien que je ne le cognoisse que de nom) à cause que je luy fis quant et quant un présent des plus belles plantes desquelles j’avoye entendu qu’il se delectoit, pour avoir un Privilège pour mes Livres. Ce dit mien amy m’a écrit qu’il l’obtint bientost dudit Vice Chancellier : toutes fois qu’il n’avoit encores peu obtenir les lettres de la Chancellerie. Si est ce toutes fois que cela ne pouvoit procéder par faute de payement des droicts qu’il leur faut : car il y a marchant à Prague, amy d’un marchand de ceste ville (lequel j’avoye prié de luy en