Page:Espenett - Quelques documents relatifs à la discipline établie par M. Darby et d’autres frères en Angleterre vis-à-vis de l’assemblée de Béthesda.djvu/24

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C’est de cette manière qu’il prit un corps humain, qui était mortel, et par cela nous entendons un corps qui pouvait mourir. Il ne pouvait mourir cependant que comme portant le péché d’autrui. Il possédait la vie essentiellement en Lui-même. Il était le saint de Dieu. Il avait aussi un droit de vivre comme étant Celui qui en toutes choses avait obéi à la volonté de Dieu (Voyez Luc x, 28. Gal. iii, 12.) L’homme qui fait ces choses vivra par elles, et de plus il ne pouvait mourir, excepté selon le dessein de Dieu, comme sacrifice, et cela pas avant que la période de son service vivant eût été accomplie et que l’heure fût arrivée, duquel il est dit : Lui, étant livré par le conseil défini et par la providence de Dieu, vous l’avez pris et mis en croix, et vous l’avez fait mourir par la main des iniques.

» Quant aux sentiments et expériences vivantes du Seigneur Jésus, nous ne pensons pas que, quoi que ce soit qu’il ait éprouvé comme homme ou comme Israélite, ou qu’il ait senti en estimant devant Dieu la condition d’autrui, pût affecter le moins du monde la dignité et la perfection de sa personne. Ainsi, quelque pleine qu’ait été son appréciation de la condition de l’homme ou d’Israël, quelles que soient les choses qu’Il ait voulu sentir ou exprimer pour autrui, cela n’implique pas la pensée que la malédiction ou l’imputation du péché restât sur Lui, ou qu’Il ait jamais cessé de sentir sa véritable position comme Fils. Aucune des expériences qu’il aurait plu au Père d’amener sur Lui ne peut impliquer la division de sa personne, ou la rejection de ses vraies expériences comme Fils. Encore bien moins ces choses pourraient-elles être caractérisées comme étant des expériences provenant d’un éloignement moral de Dieu. Nous ne pouvons connaître ce qu’il convenait à Christ de sentir ou de ne pas sentir, ou de quelle manière il pourrait plaire au Père d’exercer l’âme de son cher Fils, pendant que, dans une obéissance vivante, Il accomplissait cette seule justice dans laquelle nous sommes, comme croyants ; nous ne pouvons connaître cela que comme Dieu a voulu le révéler par son Esprit dans sa parole. Quoiqu’il fût Fils, Il a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes.

» 10 Janvier 1848. »


Je me suis posé comme règle de ne pas vous occuper de choses que vous ne puissiez juger par vous-mêmes. Il s’agit de principes et non de tel ou tel fait. Je me permets pourtant une remarque par rapport à la circulaire de M. Darby, vous pouvez la contrôler,