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P. S. — Depuis que les lignes précédentes ont été écrites, certaines personnes ont répandu le bruit, en Suisse et ailleurs, que j’aurais proféré plusieurs expressions semblables à celles qu’on impute à M. Craik, en Angleterre. Le fait est que non-seulement je n’ai jamais employé de telles expressions concernant l’humanité du Seigneur Jésus, mais je n’ai pas même voulu répondre à des questions indignes de la véritable gloire du Seigneur Jésus. Elles sont plus qu’oiseuses, elles sont condamnables. On m’a fait un crime de ce que je n’ai pas voulu y répondre, quoique j’aie toujours déclaré en même temps que je rendrais raison de ma foi concernant l’humanité de Christ.

Il m’est arrivé qu’étant questionné sur ce dernier point, et que quand j’ai cité des textes des saintes Écritures, on a tiré des conséquences de ces textes de la Parole de Dieu, que je rejette de toutes les forces de mon âme, et j’ai protesté dans le moment même contre un tel abus de mes paroles.

Le fait est que si l’œil est mal disposé, et si les choses continuent à marcher comme c’est le cas actuellement, il sera bientôt impossible de s’entretenir ensemble de la foi qui nous est commune. Mais l’Éternel déclare qu’Il se vengera de tous ceux qui rendent un homme pécheur pour une parole[1]. Voici ce que j’ai écrit à un frère qui me faisait part de cette accusation : « Il ne me serait jamais venu à l’esprit, beaucoup moins au cœur, de demander : « Si le Seigneur marchant sur les eaux, se fut enfoncé, serait-il mort ? » Supposer une telle chose quand Il a voulu montrer sa gloire, est à mes yeux une horreur et indigne d’un chrétien. Poignard, poison ou eau, je répugne même à de pareilles pensées, je les rejette entièrement.

» Le Seigneur permettra peut-être que je passe par les accusations calomniatrices de … pour un temps, mais il sait que mes paroles ont été gardées et que la source d’où elles procèdent n’a jamais été infectée d’aucune des pensées qu’il m’impute. »

Ceux qui croient être zélés pour la gloire du Seigneur en faisant de pareilles demandes, feraient bien de prendre garde à cette Écriture : « Sanctifiez l’Éternel dans vos cœurs ; » et à cette demande de l’Oraison dominicale : « Que ton nom soit sanctifié. »

Si j’ai repris la plume pour faire allusion à ces choses, c’est dans

  1. Ésaïe XXIX, 20, 21.