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Page:Espronceda - L’Étudiant de Salamanque, trad. Foulché-Delbosc, 1893.djvu/32

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QUATRIÈME PARTIE

Salió en fin de aquel estado, para caer en el dolor más sombrío, en la más desalentada desesperación y en la mayor amargura y desconsuelo que pueden apoderarse de este pobre corazón humano, que tan positivamente choca y se quebranta con los males, como con viguedad aspira en algunos momentos, casi siempre sin conseguirlo, à tocar los bienes ligeramente y de pasada.

(La protección de un sastre ; novela original por D. Miguel de los Santos Alvarez).

spiritus quidem promptus est ; caro vero infirma.
(S. Marc. Evang.)

Voyez don Félix, l’épée à la main, le visage serein et le cœur ferme ; le frère vengeur d’Elvire est, lui aussi, tombé mort, sans miséricorde, à ses pieds.

Et plein d’une tranquille audace, il s’avance par la rue fatale du Cercueil, sans redouter d’horribles apparitions ni se laisser troubler par l’image de Jésus.

La lampe moribonde qui brûlait, lance en tremblotant son dernier éclat, et la sombre nuit a recouvert la rue mystérieuse d’une obscurité profonde.

L’audacieux Montemar dirige ses pas, au hasard, dans les ténèbres, quand, ayant parcouru une partie de la rue, soudain, près de lui, il entend un soupir.

Il sentit une haleine glisser sur son visage, et malgré lui ses nerfs se crispèrent ; mais le premier mouvement passé, ils reprirent leur rigidité première.

« Qui va là ? » demande-t-il d’une voix calme, qui ne feint pas le courage et ne trahit pas la crainte, l’âme pleine d’une vigueur invincible, se fiant à sa lame de Tolède.