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Page:Espronceda - L’Étudiant de Salamanque, trad. Foulché-Delbosc, 1893.djvu/57

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et meurt ;
il entend l’écho
perdu
d’un gémissement
qui a expiré.

Telle, douce,
soupire
la lyre
que frappa,
en un suave
accord,
du vent
la voix

légère,
son
bref.

Cependant, en nuages de carmin et d’écarlate, l’aube rougeoyante répand sa lumière, et joyeusement le jour qui naît égayé et embellit les hautes tours : le ciel est serein, la matinée calme, la brise douce, transparente et froide ; le soleil, avec sa beauté, verse à la terre des rayons de paix et de bonheur céleste.

La nuit s’est enfuie et avec la nuit s’étaient enfuies ses ombres et ses femmes fantastiques ; à son silence et à son calme succédaient le tapage et la rumeur des ateliers ; les hommes revenaient à leurs travaux, à leurs efforts et à leurs plaisirs frivoles ; quelques-uns allaient à leurs affaires l’âme pleine d’affliction et de crainte,

car le bruit courait, arraché par les larmes du cœur endurci du pécheur, que cette nuit-là, à Salamanque, sous