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Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/119

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et du Muséum ont suivi la même marche. Chaque professeur étant tenu à administrer la partie de l’établissement qui relève naturellement de ses fonctions, ce petit monde a dû s’élever et s’accroître avec les progrès mêmes de la science. Parmi les fondations qui appartiennent à la renaissance du Jardin des Plantes, les plus importantes, sans contredit, sont celles de la ménagerie, du musée géologique, et du musée d’anatomie comparée.

L’architecture vint au secours des progrès de l’histoire naturelle pour donner à l’établissement la figure monumentale qui lui convenait. C’est en 1834, M. Thiers étant ministre, et M. Geoffroy Saint-Hilaire étant doyen des professeurs, que le gouvernement réalisa le projet utile de bâtir de nouveaux palais à la science. Aujourd’hui le Jardin des Plantes embrasse tous les règnes de la nature ; sous ses constructions de verre, aériennes et légères comme des demeures de fées, il couvre sans les cacher les arbres exotiques, et

    comme nous l’avons dit, de douze chaires ; il en fut ajouté une après coup (Reptiles et Poissons), par suite du démembrement de la chair des Vertébrés : ce fut Lacépède qui l’occupa. Le nombre des professeurs revint ensuite au chiffre de douze, à cause de la suppression de la chaire d’Iconographie, confiée, dans l’origine, à Vanspaendonck, peintre du cabinet. Les officiers du jardin ayant trouvé que les artistes ne concordaient pas assez bien avec les savans, ou remplaça le titulaire mort par deux maîtres de dessin, simplement attachés à l’administration : ce furent Huet et Redouté, l’un pour les animaux et l’autre pour les végétaux. À la mort de Lamarck, on divisa la chaire des Animaux sans vertèbres en deux chaires, l’une pour histoire des Insectes et des Articulés, l’autre pour l’histoire des Mollusques et des Zoophytes : la première fut donnée à Latreille, la seconde à M. de Blainville. Voilà le nombre des professeurs du Muséum reporté à treize. Enfin, deux nouvelles chaires furent créées dans ces derniers temps, l’une de Physique pour M. Becquerel, l’autre de Physiologie comparée pour Frédéric Cuvier ; c’est celle qu’occupe maintenant M. Flourens.